Le pain et les enfants : amour sain ou amour vain? amour-pain évidemment!
Baguette ou pain rond, au levain ou aux céréales, c'est tout juste si vous ne lui ôtez pas le pain de la bouche tellement il en mange... Est-ce si préoccupant ? Voir aussi l'article Pain et Nutrition
Théoriquement, le pain ne doit pas être introduit dans l’alimentation de l’enfant avant 7 mois révolus, et dans tous les cas son introduction est « à adapter en fonction des capacités de mastication et de déglutition et de la tolérance digestive » des tout-petits. Cependant, désormais, avec la DME (diversification menée par l’enfant), cela peut se concevoir dès 6 mois.
Comparé aux confiseries, gâteaux industriels, "quatre-heure" en tous genres parés de tous les attraits de la gourmandise mais coupables de tant de kilos superflus dès le plus jeune âge, le pain, apparaît comme l’enfant sage de la catégorie des en-cas plus ou moins indispensables qui jalonnent notre journée. Au point que certains n’hésitent pas à affirmer : « Avec le pain, le grignotage n’est plus un ennemi ».
Aliment simple, le pain est un complément essentiel pour compléter l’apport nutritionnel des repas. Ses principaux atouts : pauvre en lipides, il est une bonne source de glucides (pour alimenter les organes en énergie, et surtout le cerveau), de protéines végétales, de fibres, de vitamines, de calcium, magnésium, zinc et fer. La totale, quoi !
Si sa consommation régulière permet d’éviter bien des carences, elle doit tenir une place quotidienne dans l’alimentation des enfants, tant sur le plan nutritionnel que culturel : il est prouvé que ceux qui consomment du pain au petit-déjeuner ne connaissent pas le « coup de pompe » de 11h !
Sans oublier que, dans l’alimentation des enfants obèses, le pain est un facteur rééquilibrant.
Et tout ça parce que, lui, ne joue pas la carte du gras et du sucré. Tartiné de miel ou de confiture au petit-déjeuner, de fromage à midi, marié avec une barre de chocolat ou transformé en croûtons dorés pour flotter en îlots croustillants sur la soupe du soir, il n’a pas son pareil pour calmer l’estomac des tout-petits.
Accordant une large place au trio à la mode -fibres, vitamines, sels minéraux- dont tous les ouvrages de diététique infantile nous vantent les bienfaits, le pain complète la carte de ses atouts avec ce qu’il faut de protéines végétales, de glucides complexes (les fameux sucres lents), fournissant ainsi le carburant dont le moteur de nos petits a besoin.
Contrairement aux idées reçues, c’est l’absence de pain sur la table qui pèse lourd dans la balance. Donner une tartine beurrée à son bébé au petit déjeuner est plus salutaire pour lui que faire le plein de viennoiseries. Alors, ne l’en privez pas.
Le pain, ça fait grossir ou non ?
On a longtemps cru que le pain faisait grossir. D'où sa consommation en chute libre dans les années 70.
Aujourd'hui, les nutritionnistes sont formels : avec ses 255 Kcal aux 100 g à peine, le pain n'est pas considéré comme un aliment calorique ! Il fait même fait partie de l'apport des 50 à 55 % de glucides complexes qui constituent une alimentation équilibrée.
Autrement dit, si votre enfant n'en mange pas suffisamment, il va davantage se précipiter sur des produits riches en lipides et en sucres rapides, qui, eux, favorisent l'embonpoint et ne rassasient pas longtemps. En fait, ce ne sont pas les glucides du pain, mais les lipides que nous tartinons dessus en excès, qui font grossir, comme les rillettes, le fromage et autres pâtes à tartiner !
Votre enfant raffole de la mie ? Sachez que la composition de la mie est exactement identique à celle de la croûte du pain. En réalité, à poids égal, la mie est même moins calorique, parce qu'elle contient davantage d'eau que l'extérieur desséché par la chaleur du four.
Certains pains sont plus caloriques que d'autres (Voir l'article Pain et Nutrition): la baguette viennoise, par exemple, est enrichie de sucre, de lait et de matières grasses. Plus calorique donc que sa cousine, la baguette nature. Vous pouvez en proposer à votre enfant, mais seulement de temps en temps.
Autre élément à prendre en considération, le choix entre la baguette et la tradition. Si l'on estime que le levain est plus "naturel" et également plus facile à digérer que la levure dite "chimique" de boulanger, la tradition régie par le décret de 1993 est donc plus digeste pour votre bout-de-chou. Attention quand même à sa croute qui reste plus croustillante et qui peut dans le pire des cas entrainer des fausses routes ou au minimum une difficulté supplémentaire pour les gencives de votre enfant lors de sa mastication.
A partir de 3/4 ans vous pouvez également leur proposer de déguster le pain en nourrissant leurs petites méninges à l'aide du tableau ci-joint :
Compter avec lui et apprenez lui que le pain a :
-Le blé subit 3 étapes avant de permettre de faire du pain : Culture, Récolte et Broyage
- 4 ingrédients : Farine, eau, sel, levure.
- et se déguste avec les 5 sens : la vue, le toucher, l'ouïe, l'odorat et le goût!
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